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La construction à but non lucratif

Dans les conditions actuelles, il est tout à fait possible d’entreprendre la construction d’un bateau sans but lucratif, pour la jouissance personnelle, avec une implication plus ou moins importante de l’armateur dans la construction, en fonction de ses habilités et de ses moyens financiers. Ceci contraste fortement avec l’industrie automobile, où l’auto-construction a complètement disparu à cause des barrières économiques (le prix d’auto-construction devenant plus élevé que l’achat des unités industrielles) et les difficultés administratives (la certification est un processus fort complexe dont l’issue avec succès pour un particulier est très incertain)

Dans le cas d’un bateau, non seulement les technologies de construction sont tout à fait à la portée des amateurs, mais les exigences en terme de certification sont aussi plus abordables.

De ce fait la construction amateur permet, soit de diminuer le coût pour un niveau de fonctionnalité défini, soit d’augmenter la fonctionnalité pour un niveau de coût donné.

 

La construction à but lucratif

Du fait que le marché nautique se trouve, à mon sens, dans un stade de développement industriel primitif, il est tout à fait possible pour des nouveaux acteurs de débarquer et coexister pendant plusieurs années avec ceux déjà installés, que ce soit pour concurrencer sur les marchés existants, ou pour occuper des nouvelles niches.

On voit certains fabricants croître de manière importante lors du succès d’un nouveau modèle, pour s’éteindre peu d’années après suite à une diminution des ventes causé par un changement de mode ou d’un ralentissement des ventes généralisé par une crise économique.

Il y a, à mon avis, deux approches possibles dans une activité de construction navale à but lucratif dans le segment des bateaux de plaisance : la production de masse et la production de niche.

 

A. La production de masse peut être à mon avis atteinte par plusieurs voies :

  1. Par un processus de concentration par acquisition et fusion des chantiers actuels. La crise économique de dernières années a grandement aidé dans ce sens.
  2. Par le débarquement d’un nouveau fabricant provenant des industries fortement industrialisées comme l’automobile ou l’aéronautique. Nous n’avons pas encore connaissance d’aucun candidat intéressé.
  3. Par la croissance d’un constructeur de niche dirigeant ses lignes de production vers la production à plus grande échelle. Plusieurs exemples sont disponibles sur le marché.

 

B. La production de niche est une activité intéressante dans les conditions actuelles et le restera à mon avis encore pendant une période de temps plus ou moins longue jusqu’au moment où le marché de voiliers sera réellement industrialisé. Ce processus est à mon avis une dynamique qu’on ne pourra pas arrêter et au terme de laquelle seuls quelques grands constructeurs existeront accompagnés par quelques petits acteurs orientés vers des produits spécialisés (comme la navigation extrême, ou la navigation de luxe) à l’image des industries automobile et aérospatiale.